5 étapes pour trouver ton objectif professionnel, quand tu es attiré.e par plein de choses et que tu sens perdu.e

19/06/2019 | Articles, Coaching, Haut Potentiel, Multipotentialité

Dans cet article, j’aborde la problématique de trouver un objectif professionnel quand on est attiré par plein de choses ( = multipotentiel.le), car c’est une question que je rencontre souvent chez les personnes que je coache et dans les messages que vous m’envoyez.

Nous verrons ensemble :
– qu’il faut d’abord avoir de la clarté (1),
– pour pouvoir prendre une décision (2).
Surgit alors une peur bien connue des multipotentiel.le.s : la peur paralysante du choix (3).
Pour t’en sortir, je te parlerai de dead-lines (4) et de motivation (5).
Plein d’infos pour trouver ton objectif professionnel !

Allons-y !

CLARTÉ

Le kif de ton cerveau, c’est de sauter d’une chose à l’autre.
Et tu n’es pas seulement bon.ne à ça, tu aimes ça.

Mais le résultat et c’est sans doute pour ça que tu es en train de lire cet article, c’est qu’en passant constamment d’une chose à l’autre, tu ne t’investis dans rien au final.

Pour commencer, la principale difficulté de ce mode de fonctionnement, comme tu le vis sans doute, est que tu n’as pas de clarté.

Donc le 1er point pour toi, est de faire de la clarté sur ton objectif professionnel.

De quel genre de clarté je parle ?

Je vais te donner une image : quand tu es sous pression, genre le dos au mur où tu dois faire cette chose que tu repoussais depuis des jours, tu trouves alors la clarté nécessaire pour accomplir cette chose. Tu mets en place l’organisation et les ressources nécessaires pour la réaliser. C’est cette clarté que tu dois mettre dans ton projet professionnel.

Tant que tu n’as pas trouvé ton objectif professionnel ( = ce que tu veux faire de tes journées), ne t’arrête pas avant de l’avoir trouvé.

Ton boulot, jusqu’à ce que tu aies choisi un boulot, est de te choisir un boulot.
Ce travail de clarté doit être ton boulot à plein temps.

DÉCISION

Ton choix de trouver ton objectif professionnel n’est pas un jeu de hasard où tu peux rester passif/ve en attendant que la vie décide pour toi ou qu’elle t’envoie des « signes » et continuer pendant ce temps, de faire ce que tu faisais avant.

Tant que trouver ce que tu veux faire comme boulot n’est pas ta priorité, cela ne se produira pas.

Là, je ne te parle pas de comment trouver ton objectif professionnel, mais de la décision de le trouver. En faire ta priorité est une décision que tu dois prendre avant de te lancer dans cette recherche.

Une priorité, ça veut dire : une seule chose. Tu ne peux pas poursuivre plusieurs objectifs en même temps. C’est comme si un chasseur poursuivait en même temps, 3 lièvres courant dans des directions différentes. Le seul moyen est de traquer un lièvre, puis un autre. C’est le principe d’une quête : tu ne peux pas poursuivre plus d’une chose à la fois !

Tu peux être bon à plein de choses et également bon à les faire en même temps, surtout que nous sommes en permanence exposés à énormément d’informations. Mais ici, ce n’est pas ce qui est important. J’imagine que tu peux trouver ça révoltant et frustrant de ne pas utiliser tes capacités.

Mais ta difficulté est justement de faire une sélection : pour poursuivre un objectif, tu dois décider d’en choisir un. Sinon tu continues de tourner en rond. C’est une évidence de dire ça… Mais c’est plus clair en le disant.

Un bon test pour savoir si tu as réellement pris une décision et que ce n’est pas seulement un souhait, c’est de regarder si tu continues de vivre un état de lutte intérieure. C’est le signe que tu n’as pas réellement pris de décision.

Un autre test est de voir si tu agis ou non : si tu ne parviens pas à agir pour mettre en œuvre ta décision, c’est que tu as seulement émis un souhait et non pris une décision.

LA PEUR PARALYSANTE DU CHOIX

Chez les personnes que j’accompagne sur cette thématique de trouver sa voie, je rencontre très souvent cette incroyable trouille de faire un choix, qui donne l’impression de vivre un déchirement intérieur et de devoir se préparer à faire le deuil de toutes les choses qu’on ne vivra pas dans sa vie professionnelle.

Tout d’abord, tu dois savoir que tu n’as rien à perdre à choisir un métier, car tu es beaucoup plus que ton boulot ou le titre que tu as. Tu ne te réduis pas à ton boulot. Ton choix ne va pas t’empêcher de faire autre chose de ton temps libre.

Tu dois retenir que tu te concentres sur une chose pour en faire un métier, car tu veux attirer tes clients ou te faire embaucher par une entreprise qui verront dans tes choix : ton investissement, ton expertise et ta motivation.

Je vais prendre un exemple : tu veux manger une pizza. Est-ce que tu préfères aller dans un restaurant qui propose des hamburgers, des sushis et des pizzas ? Ou dans une pizzeria ?
Logiquement, tu choisiras le spécialiste de la pizza.
C’est la même chose pour tes clients ou ton futur patron.

Ensuite, tu dois prendre conscience que tu n’as pas à faire le même métier toute ta vie. Ton choix de boulot aujourd’hui est juste un point d’entrée dans ta vie.

Tu es bien plus que ton boulot. Et tu ne feras pas le même toute ta vie.
Par exemple, pour ma part, j’ai été avocate, collaboratrice parlementaire, responsable juridique, prof… Et maintenant coach.

Et si tu as peur de paraître instable car tu changes de métiers, et bien, apprendre à mettre ton focus sur une voie te permettra de prouver que quand tu fais un choix, tu t’y investis à fond.

Enfin, je voudrais te dire que tu peux faire le choix d’être reconnu.e pour avoir fait quelque chose ou ne pas faire de choix et être connu.e pour n’avoir rien fait.
Et ne pas faire de choix est faire un choix : celui d’être connu.e pour n’avoir rien fait.
Tu m’as suivie ?

DEAD-LINES

Pour choisir ton objectif, mets-toi une dead-line, surtout si tu as tendance à procrastiner.

Le principe est que :
⏰ Les choses prennent le temps que tu leur donnes ⏰

Ex. : si ta priorité est d’aller à ce dîner à 20h avec tes copains, tu feras en sorte de finir ton boulot avant. Alors que tu aurais tout aussi bien pu y passer la nuit pour faire la même présentation, mais avec une qualité de vie diminuée (pas de temps partagé avec tes copains et des heures de sommeil en moins).

Quand ta priorité est de choisir ton objectif professionnel, tu t’organises pour cela (par exemple avec des dead-lines) et ce n’est alors plus négociable pour toi.

Ex. : le 1er septembre, j’aurai choisi mon objectif professionnel. Il devient alors plus facile de poser les actions nécessaires pour que tu aies choisi ton objectif à cette date : me renseigner sur tel sujet, rencontrer telle personne, lire tels livres, me faire accompagner, réaliser une vidéo, m’inscrire à un concours, etc.

MOTIVATION

Quand tu as réussi à avoir de la clarté, franchir tes peurs et prendre une décision que tu as assortie d’une dead-line, l’un des bons moyens pour t’aider à garder la concentration et le cap, est de décrire le plus précisément possible le résultat de ton objectif professionnel. Cela le rend plus concret et c’est motivant de voir où tu pourras arriver et ce que tu pourras réaliser.

Prends une feuille et écris tout ce qui te vient à l’esprit concernant le résultat que tu veux atteindre, avec le plus de détails possible : quoi, combien, où, comment, avec qui, quand, etc. Ajoute des photos, fais des dessins si ça t’inspire. 
Cette visualisation stimulera ta motivation.

Cherche aussi une ou des personnes qui ont déjà réalisé ce que tu as choisi.
C’est inspirant et cela te montre que c’est possible pour toi aussi.

En résumé :
1. Ton boulot, jusqu’à ce que tu aies choisi un boulot, est de te choisir un boulot.
2. Pour poursuivre un objectif, tu dois décider d’en choisir un.
3. Ton choix ne va pas t’empêcher de faire autre chose de ton temps libre et tu n’as pas à faire le même métier toute ta vie.
4. Les choses prennent le temps que tu leur donnes > fixe-toi une dead-line.
5. Pour stimuler ta motivation, écris le plus précisément possible le résultat de ton objectif professionnel
.

Comment expliquer un parcours professionnel « instable » lors d’un entretien

Le changement fréquent d’emplois est de plus en plus courant, notamment chez les jeunes générations. Les travailleurs des générations Y et Z, mais pas qu’eux, changent plus fréquemment de travail à la recherche de meilleures opportunités, de conditions de travail plus flexibles ou pour aligner leur emploi sur leurs valeurs personnelles. Toutefois, bien que cette pratique soit de moins en moins stigmatisée, certains recruteurs continuent de percevoir ces parcours comme des signes de déloyauté ou d’instabilité professionnelle.

Pourquoi le changement fréquent de postes est-il souvent mal perçu ?

Historiquement, le marché du travail valorisait la stabilité, avec une culture qui privilégie la fidélité à un employeur et les carrières à long terme, en particulier dans des secteurs traditionnels comme la fonction publique ou les grandes entreprises. Cependant, le contexte a changé avec la crise économique et l’essor du digital, qui favorisent des modèles de travail plus souples. Malgré tout, certains recruteurs voient toujours le changement fréquent de postes comme un manque d’engagement.

Pourquoi change-t-on de travail plus souvent ?

Plusieurs raisons expliquent cette tendance :

  1. Salaire et coût de la vie : Les grandes villes ont un coût de vie élevé, de nombreuses personnes cherchent des postes mieux rémunérés pour s’adapter aux réalités économiques locales.
  2. Valeurs personnelles et éthique : Les générations plus jeunes surtout, recherchent des entreprises qui reflètent leurs valeurs, qu’il s’agisse de responsabilité environnementale, d’égalité sociale ou de transparence.
  3. Équilibre travail-vie personnelle : Le besoin de flexibilité, notamment en termes de télétravail ou d’horaires, est devenu crucial, notamment après la pandémie. Les entreprises qui refusent ces nouvelles demandes, peinent à retenir leurs talents.
  4. Diversité et inclusion : Les jeunes recherchent des environnements de travail où ils peuvent être eux-mêmes, sans avoir à cacher ou minimiser leur identité. Ils veulent des employeurs qui s’engagent réellement pour la diversité et l’inclusion.

Comment aborder ce sujet en entretien ?

Si vous êtes confronté à une question sur votre parcours professionnel, voici quelques conseils pour justifier les changements fréquents :

  • Mettre en avant la recherche d’un alignement de valeurs : Expliquer que vous avez changé de poste pour trouver un environnement qui correspond mieux à vos valeurs personnelles ou à vos attentes professionnelles.
  • Souligner les contraintes économiques : Vous pouvez aborder les raisons financières (coût de la vie, salaires) pour justifier votre départ d’un poste précédent, surtout si l’employeur n’offrait pas une rémunération en adéquation avec vos besoins.
  • Équilibre personnel : Si vous avez quitté un poste en raison d’un manque de flexibilité ou d’un équilibre travail-vie personnelle insuffisant, vous pouvez expliquer que vous cherchez une entreprise où vous pourrez évoluer sans compromettre votre bien-être.
  • Satisfaction et engagement à long terme : Insistez sur le fait que vous recherchez maintenant un emploi où vous pourrez vous épanouir à long terme, avec une entreprise qui partage vos valeurs et où vous pouvez envisager de rester plus longtemps.

Conclusion : Un changement de poste réfléchi

Bien que les changements fréquents de travail puisse encore être perçu comme un risque par certains recruteurs, il est important de montrer que vos décisions sont bien motivées par des raisons légitimes, comme la recherche d’une meilleure rémunération, d’une flexibilité accrue ou d’un alignement de valeurs. Le bon employeur comprendra que ces choix sont faits dans un souci de bien-être et de développement professionnel.

Aude Saliner
Coach Révélatrice de potentiels singuliers

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