C’est toi qui décides du résultat final. Oui, oui. Mais souvent quand on vit un refus ou un échec, on imagine que ça signe la fin de notre projet. Ou que c’est un signe de l’univers.
Mais on peut aussi le voir comme une donnée : la manière dont j’ai fait les choses cette fois n’a pas fonctionné. Je vais essayer autrement, car j’ai décidé que j’attendrai mon objectif.
Il s’agit de questionner cet échec et non d’en tirer des conclusions.
En fait, on n’est pas en échec, tant qu’on ne l’a pas accepté comme étant sa réalité.
Il n’y a pas de recette pour « réussir », ni dans les livres, ni chez les autres (« faites comme moi, ça marchera pour vous aussi »). C’est même dangereux, car il y a de nombreuses variables en jeu. Le parcours de chacun est unique.
Ce qui permet de surmonter les obstacles est la ténacité, l’état d’esprit et les valeurs. Et réaliser qu’il n’y a rien à « réussir », mais qu’il s’agit d’apprendre à se gérer dans les obstacles.
La question à te poser ici : comment te comportes-tu quand tu ne réussis pas ?
Et autre sujet : savoir quand abandonner ou persévérer ?
Il n’y a pas de recette ici non plus. Mais ces 2 questions pourront t’aider à y répondre :
– est-ce que ton projet te pousse ou est-ce toi qui le tire ?
– est-ce que c’est le résultat qui te stimule et te rend joyeux ? Et/ou est-ce le processus pour l’atteindre ?
Et pour t’aider à y voir plus clair, voici la grille du flow de M. Csikszentmihalyi :
– compétences faibles + peu de défi = apathie
– compétences faibles + défi élevé = frustration
– compétences importantes + peu de défi = ennui
– compétences importantes + défi élevé = flow
C’est cet état de flow qui te permet d’aimer le chemin avec ses hauts et ses bas, car il y en aura.
Ex. : si tu veux être un auteur à succès qui signe des dédicaces et est traduit en 25 langues, tu dois vouloir encore plus fort, écrire plusieurs heures / jour pendant des semaines, sans personne pour te féliciter pour ça.
Pourquoi ? Car ça te permettra de traverser les échecs.
Alors, où en es-tu ?
Comment expliquer un parcours professionnel « instable » lors d’un entretien
Le changement fréquent d’emplois est de plus en plus courant, notamment chez les jeunes générations. Les travailleurs des générations Y et Z, mais pas qu’eux, changent plus fréquemment de travail à la recherche de meilleures opportunités, de conditions de travail plus flexibles ou pour aligner leur emploi sur leurs valeurs personnelles. Toutefois, bien que cette pratique soit de moins en moins stigmatisée, certains recruteurs continuent de percevoir ces parcours comme des signes de déloyauté ou d’instabilité professionnelle.
Pourquoi le changement fréquent de postes est-il souvent mal perçu ?
Historiquement, le marché du travail valorisait la stabilité, avec une culture qui privilégie la fidélité à un employeur et les carrières à long terme, en particulier dans des secteurs traditionnels comme la fonction publique ou les grandes entreprises. Cependant, le contexte a changé avec la crise économique et l’essor du digital, qui favorisent des modèles de travail plus souples. Malgré tout, certains recruteurs voient toujours le changement fréquent de postes comme un manque d’engagement.
Pourquoi change-t-on de travail plus souvent ?
Plusieurs raisons expliquent cette tendance :
- Salaire et coût de la vie : Les grandes villes ont un coût de vie élevé, de nombreuses personnes cherchent des postes mieux rémunérés pour s’adapter aux réalités économiques locales.
- Valeurs personnelles et éthique : Les générations plus jeunes surtout, recherchent des entreprises qui reflètent leurs valeurs, qu’il s’agisse de responsabilité environnementale, d’égalité sociale ou de transparence.
- Équilibre travail-vie personnelle : Le besoin de flexibilité, notamment en termes de télétravail ou d’horaires, est devenu crucial, notamment après la pandémie. Les entreprises qui refusent ces nouvelles demandes, peinent à retenir leurs talents.
- Diversité et inclusion : Les jeunes recherchent des environnements de travail où ils peuvent être eux-mêmes, sans avoir à cacher ou minimiser leur identité. Ils veulent des employeurs qui s’engagent réellement pour la diversité et l’inclusion.
Comment aborder ce sujet en entretien ?
Si vous êtes confronté à une question sur votre parcours professionnel, voici quelques conseils pour justifier les changements fréquents :
- Mettre en avant la recherche d’un alignement de valeurs : Expliquer que vous avez changé de poste pour trouver un environnement qui correspond mieux à vos valeurs personnelles ou à vos attentes professionnelles.
- Souligner les contraintes économiques : Vous pouvez aborder les raisons financières (coût de la vie, salaires) pour justifier votre départ d’un poste précédent, surtout si l’employeur n’offrait pas une rémunération en adéquation avec vos besoins.
- Équilibre personnel : Si vous avez quitté un poste en raison d’un manque de flexibilité ou d’un équilibre travail-vie personnelle insuffisant, vous pouvez expliquer que vous cherchez une entreprise où vous pourrez évoluer sans compromettre votre bien-être.
- Satisfaction et engagement à long terme : Insistez sur le fait que vous recherchez maintenant un emploi où vous pourrez vous épanouir à long terme, avec une entreprise qui partage vos valeurs et où vous pouvez envisager de rester plus longtemps.
Conclusion : Un changement de poste réfléchi
Bien que les changements fréquents de travail puisse encore être perçu comme un risque par certains recruteurs, il est important de montrer que vos décisions sont bien motivées par des raisons légitimes, comme la recherche d’une meilleure rémunération, d’une flexibilité accrue ou d’un alignement de valeurs. Le bon employeur comprendra que ces choix sont faits dans un souci de bien-être et de développement professionnel.
Aude Saliner
Coach Révélatrice de potentiels singuliers