Le manque de confiance en soi n’existe pas

13/11/2019 | Articles, Coaching, Haut Potentiel, Hypersensibilité

« Le manque de confiance en soi n’existe pas » nous dit la philosophe Anne Dufourmantelle. Plutôt provocant, n’est-ce pas ?

Il s’agit en réalité d’un manque de confiance en les autres, en ses capacités et en la vie.

En effet, ta confiance en toi se joue dans ton rapport à l’action et ton engagement dans le monde (tu y vas ou pas). Ainsi, tout ce qui t’enracine dans le réel peut te servir de base.

3 pistes pour développer ta confiance en toi :

❇️ Sortir de chez toi, nouer des relations avec des personnes différentes, inspirantes, des amis, des maîtres… toutes les personnes qui te grandissent, te réveillent, te révèlent.
Cherche des relations qui te font du bien et te sécurisent.
Vas-y avec ta peur, mais vas-y. Comme un enfant qui apprend à nager.

❇️ Développe tes compétences : grâce à la pratique ou à l’entraînement, elles te feront acquérir de la confiance.
Si en tant que HP, il t’arrive régulièrement de te sentir ‘nul.le’ (au point de remettre en cause ton test de QI) et de manquer de confiance en toi, peut-être que tu manques simplement d’entraînement. Le.s don.s inné.s sont développé.s par la pratique qui se transforment avec le temps en confiance.
Or, on veut souvent avoir confiance pour pouvoir se lancer. Une telle croyance crée de l’inertie. C’est l’inverse ! La confiance est une conséquence. 

❇️ Fête tes réussites, même petites, car ce sont elles qui t’enracinent dans le réel et te font prendre confiance.

⚠️ Attention : la recherche de compétence ne doit pas se transformer en recherche de contrôle, qui fige et ne crée aucune confiance. Le contrôle ne cherche que la répétition à l’identique de ce qu’on connaît déjà.

La compétence est au service de la vie, du mouvement et de la progression. Ton indice ici peut être le plaisir que tu prends à pratiquer. Le plaisir est le meilleur allié de la confiance.

En résumé, engrange de l’expérience pour développer tes talents, ta connaissance de toi et ton désir.
Et ça, personne ne peut le faire à ta place ! 👣

Avoir confiance en toi, c’est assumer ta vérité

Avoir confiance en soi passe également par s’écouter, c’est-à-dire écouter ses ressentis et ses jugements, et non se cacher derrière les « vérités » des autres, des traditions ou des religions.

Car quand tu fais ça, que fais-tu réellement ? Et bien, tu as peur de te faire confiance, tu as peur de ta propre vérité. Tu ne conçois pas que ce qui est en toi, puisse être valable.

4 pistes pour t’écouter et développer ta confiance en toi :

❇️ Offre-toi des moments où tu t’écoutes : méditation, course, yoga, écriture, marche, recueillement, accompagnement…

Et fais-en une habitude pour soutenir ta volonté.

❇️ Cette écoute de toi te permettra aussi de distinguer l’urgent de l’important, car l’urgent sape ta capacité de jugement.
Si c’est urgent, est-ce que c’est important pour toi ? Cette question te permettra de te recentrer sur ce que tu as à faire.

❇️ T’accueillir dans ta totalité :

🔹 Avec ton passé, sans occulter le sombre, sans chercher à voir le verre à moitié plein et sans t’auto-saboter en voyant le verre à moitié vide.

🔹 Dans ta totalité veut aussi paradoxal.e et changeant.e.

🔹 Sans te soumettre à tes tyrannies intérieures et aux vérités extérieures.

❇️ Te connecter à la beauté comme contempler un beau ciel ou t’émouvoir d’une chanson.
Dans ces moments-là, tu ne doutes pas une seconde : c’est beau.
Il en faut de la confiance pour énoncer une telle vérité, non ?!
La beauté te connecte au plus profond de toi, sans te fier à l’autre, son avis, son jugement, ses critères.
Elle permet de réapprendre à te faire confiance et à oser être toi. En toute liberté.
Te connecter à la beauté est aussi renouveler ta confiance en la vie et les autres, dans une universalité.

Que trouves-tu profondément beau ?

La confiance en toi est ta capacité à t’ouvrir à l’incertitude

Comment décider d’aller dans l’incertitude malgré le doute ?
Dois-je quitter mon poste pour cette proposition ? Dois-je changer de ville ?
Toute décision comporte une part de risque.

Si tu ne saisis pas ton pouvoir de décision, ta vie peut être une suite de non choix (qui en sont quand même en fait). Et tu auras la sensation qu’elle te file entre les doigts et ta confiance avec.

Décider, c’est agir avant de savoir.

Tu ne peux pas attendre d’avoir éliminer tous doutes pour décider et avancer. Car c’est impossible.
Imagine combien ta vie serait terne si tout était prévisible, calculable. Et pourtant ta liberté peut t’angoisser. Ton déni de l’incertitude peut être épuisant.

Ta confiance en toi est aussi le reflet de ta capacité à t’ouvrir à l’incertitude et à aimer ta liberté, plutôt qu’à la craindre.

❇️ Pour faire grandir ta capacité à décider, tu peux t’entraîner à décider rapidement pour des petites choses : un plat au restaurant, ta tenue du jour, etc.

Tu perds également confiance en toi quand tu fais de moins en moins de tes mains.
En effet, tu vois moins les effets de tes actions, alors que c’est porteur de sens, de fierté et de joie du travail fait.
Ça peut même te faire douter de l’utilité de ton travail (bonjour bullshit job), ce qui entame ta confiance.
Le manque de « faire » concret dans ton métier te déconnecte du plaisir et de l’expression de qui tu es.

En résumé, ne plus rien créer de tes mains contribue également à la perte de confiance en toi.
Oui, ça s’adresse notamment à toi, perché.e dans ton mental 😉

❇️ En faisant de tes mains, tu te façonnes toi-même. Et c’est là que tu révèles ton intelligence. D’où notamment le goût pour le DIY, la permaculture, l’artisanat, etc.

Sans forcément changer de vie demain, faire quelque chose avec tes mains est donc porteur de plus de confiance en toi.

Et toi, que vas-tu faire de tes 10 doigts aujourd’hui ?

La confiance en toi se développe dans l’action

Mais tu peux te dire : OK mais si je manque de confiance en moi, comment vais-je réussir à me lancer ?

En fait, quand tu te poses cette question, tu te mets une grande pression en présupposant que TOUT dépend de toi. Tu oublies ce que ton action va faire bouger directement et indirectement. Et il y a de nombreux paramètres que tu ne maîtrises pas : la météo le jour J, l’humeur de ton interlocuteur, les bugs techniques…

Il ne s’agit en fait pas de confiance en toi, mais de confiance en ton action. Et l’action est libératrice, comme le comédien qui n’a plus le trac une fois sur scène.

En n’agissant pas, un cercle vicieux se met en place, qui détériore ta confiance.
Agir, c’est se donner la chance d’avoir de bonnes surprises. La chance se provoque.

Et donc, si tu n’as pas confiance en toi aujourd’hui, ce n’est pas grave. Tout change tout le temps. Et toi aussi : tu es un être en devenir. Prends confiance en ce que tu peux devenir.

Il peut se passer tellement de choses à partir du moment où tu agis : des rencontres, des synchronicités, des actions en réponse, etc. Et l’expression-même de confiance en soi perd de son sens, car elle donne trop d’importance à « soi ».

Par ailleurs, quand tu traverses une crise de confiance, tu peux aussi t’appuyer sur ceux qui ont osé.
Qui admires-tu ?
Nourris-toi de leurs exemples. Leurs talents et leurs réalisations te parlent de la possibilité de ta propre réalisation.
Si c’est possible pour eux, c’est possible pour toi.

Il ne s’agit pas d’imiter (la singularité n’est pas copiable), mais de t’inspirer.

Et n’admire pas qu’une seule personne, mais plusieurs pour des aspects différents de leurs vies. Tu peux ainsi te créer ton mentor sur-mesure (cf. mon post du 28 octobre 2018).

La comparaison est un poison pour la confiance en soi

L’un des poisons de la confiance en soi est la comparaison, que (notamment mais pas que) les réseaux sociaux rendent particulièrement facile, qu’on en soit conscient ou non.

La comparaison est la certitude pour toi d’être perdant.e à tous les coups. Tu trouveras toujours quelqu’un pour te sentir moins bien que lui/elle, sur un aspect ou un autre.

Te comparer, c’est oublier que tu es unique, singulier.e.
Quand tu vis et affirmes ta singularité, la seule comparaison que tu fais, c’est avec toi-même : avec la personne que tu étais hier ou il y a 1 an.
Et ton progrès te permet de gagner confiance en toi.

Te faire confiance, c’est écouter et suivre ton désir et non les normes et les obstacles.
La connexion à ce qui compte pour toi, à ton désir est le moyen de rester sur ton axe et de progresser. Elle fait tomber toute tentation de comparaison, car les autres sont sur d’autres chemins, avec d’autres désirs.

Et t’appuyer vraiment sur ton désir permet d’avoir confiance en toi (cf. mes posts sur comment trouver ce que tu aimes quand tu aimes 1000 choses du 18 mars 2019 ou du 27 mai 2019 par exemple).

Te faire confiance, c’est aussi faire confiance en la vie qui, quoi qu’il se passe, te porte ou t’instruit.
La confiance en toi te demande de la maîtrise, mais aussi de t’abandonner à ce qui t’échappe : le mystère de la vie, du cosmos, de plus grand que soi…

Et… pour finir, s’il n’y avait pas de doutes, il n’y aurait pas de confiance 🙂



Source d’inspiration de cet article : « La confiance en soi », Charles Pépin 

Comment expliquer un parcours professionnel « instable » lors d’un entretien

Le changement fréquent d’emplois est de plus en plus courant, notamment chez les jeunes générations. Les travailleurs des générations Y et Z, mais pas qu’eux, changent plus fréquemment de travail à la recherche de meilleures opportunités, de conditions de travail plus flexibles ou pour aligner leur emploi sur leurs valeurs personnelles. Toutefois, bien que cette pratique soit de moins en moins stigmatisée, certains recruteurs continuent de percevoir ces parcours comme des signes de déloyauté ou d’instabilité professionnelle.

Pourquoi le changement fréquent de postes est-il souvent mal perçu ?

Historiquement, le marché du travail valorisait la stabilité, avec une culture qui privilégie la fidélité à un employeur et les carrières à long terme, en particulier dans des secteurs traditionnels comme la fonction publique ou les grandes entreprises. Cependant, le contexte a changé avec la crise économique et l’essor du digital, qui favorisent des modèles de travail plus souples. Malgré tout, certains recruteurs voient toujours le changement fréquent de postes comme un manque d’engagement.

Pourquoi change-t-on de travail plus souvent ?

Plusieurs raisons expliquent cette tendance :

  1. Salaire et coût de la vie : Les grandes villes ont un coût de vie élevé, de nombreuses personnes cherchent des postes mieux rémunérés pour s’adapter aux réalités économiques locales.
  2. Valeurs personnelles et éthique : Les générations plus jeunes surtout, recherchent des entreprises qui reflètent leurs valeurs, qu’il s’agisse de responsabilité environnementale, d’égalité sociale ou de transparence.
  3. Équilibre travail-vie personnelle : Le besoin de flexibilité, notamment en termes de télétravail ou d’horaires, est devenu crucial, notamment après la pandémie. Les entreprises qui refusent ces nouvelles demandes, peinent à retenir leurs talents.
  4. Diversité et inclusion : Les jeunes recherchent des environnements de travail où ils peuvent être eux-mêmes, sans avoir à cacher ou minimiser leur identité. Ils veulent des employeurs qui s’engagent réellement pour la diversité et l’inclusion.

Comment aborder ce sujet en entretien ?

Si vous êtes confronté à une question sur votre parcours professionnel, voici quelques conseils pour justifier les changements fréquents :

  • Mettre en avant la recherche d’un alignement de valeurs : Expliquer que vous avez changé de poste pour trouver un environnement qui correspond mieux à vos valeurs personnelles ou à vos attentes professionnelles.
  • Souligner les contraintes économiques : Vous pouvez aborder les raisons financières (coût de la vie, salaires) pour justifier votre départ d’un poste précédent, surtout si l’employeur n’offrait pas une rémunération en adéquation avec vos besoins.
  • Équilibre personnel : Si vous avez quitté un poste en raison d’un manque de flexibilité ou d’un équilibre travail-vie personnelle insuffisant, vous pouvez expliquer que vous cherchez une entreprise où vous pourrez évoluer sans compromettre votre bien-être.
  • Satisfaction et engagement à long terme : Insistez sur le fait que vous recherchez maintenant un emploi où vous pourrez vous épanouir à long terme, avec une entreprise qui partage vos valeurs et où vous pouvez envisager de rester plus longtemps.

Conclusion : Un changement de poste réfléchi

Bien que les changements fréquents de travail puisse encore être perçu comme un risque par certains recruteurs, il est important de montrer que vos décisions sont bien motivées par des raisons légitimes, comme la recherche d’une meilleure rémunération, d’une flexibilité accrue ou d’un alignement de valeurs. Le bon employeur comprendra que ces choix sont faits dans un souci de bien-être et de développement professionnel.

Aude Saliner
Coach Révélatrice de potentiels singuliers

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