Le sentiment de décalage

14/05/2019 | Coaching, Haut Potentiel, Hypersensibilité, Mes posts

Tu as l’impression que les autres ne te comprennent pas.
Que tu n’appartiens pas à ce monde.
Qu’à un moment, tu vas bien finir par te réveiller ou peut-être que ta vraie famille va venir te chercher.
Tu peux ressentir de la tristesse de ne pas faire partie d’une tribu.
Tu peux aussi ressentir le soulagement d’arrêter d’être ce que tu n’es pas.

Ce sentiment de décalage te vient notamment de ta grande sensibilité, de ton besoin de justice, de ton rejet des faux-semblants, de ta peur de ne pas être aimé.e aussi.

En réponse, tu te réfugies dans le silence ou tu deviens sarcastique et désabusé.e.
Tu essaies aussi peut-être de faire tout pour être comme les autres.
Tu développes alors un faux-self, renforçant ton habileté dans le camouflage et te perdant un peu plus toi-même.

As-tu conscience du masque que tu portes ? 
Qu’aimes-tu réellement ?
Comment être toi ? Et aimer ta vie ?

Je vais parler, dans cet article, du sentiment de décalage et te donner des pistes pour en sortir.

Qui es-tu quand tu ne te sens pas en décalage ?

A contrario, le sentiment d’appartenance passe par l’adhésion à des caractéristiques communes et à des modes de fonctionnement similaires.

Lorsque tu se sens en décalage, tu vas réagir de 2 manières :

👽 Soit en te sur-adaptant (cf. mon post du 30 avril 2019 sur ce sujet)
Pour observer si tu te sur-adaptes, essaie de ressentir les moments où tu sens une tension monter en toi.
Quelle émotion ressens-tu alors ? Colère, frustration, peur…?
Peux-tu voir à quel besoin non comblé elle correspond ?
Tu peux aussi faire ce travail (pas facile) rétrospectivement. Je le fais aussi avec mes coachés.

Tout le monde ne vit pas le sentiment de décalage avec la même intensité.
Et du sentiment de décalage à celui de rejet, voire d’exclusion, il n’y a parfois qu’un pas.

👽 Soit tu t’isoles, pour éviter le conflit ou d’être rejeté.e
Est-ce que tu saurais identifier les personnes ou les environnements que tu évites ?
Quand tu le fais, quelle émotion ressens-tu ?
Et que te raconte ton mental ?
Peux-tu ici aussi voir à quel besoin non satisfait ton émotion correspond ?
Et est-ce que tu pourrais répondre à ce besoin tout en restant connecté.e à ton environnement ?

🌈 Pour que quelque chose change, change quelque chose.
🌈 Tu es 100% créateur/trice de ta réalité.

Tu peux aussi rejoindre le petit groupe de « décalés » que j’ai créé sur Facebook : La Petite Communauté Singulière.

Le faux-self

Le faux-self est une séparation entre soi et l’extérieur pour se préserver, mais qui empêche toute implication réelle.
C’est une stratégie de défense inconsciente.
Elle donne ce sentiment d’être spectateur/trice et différent.e.
Mais elle empêche d’être touché.e par ce qui donne la sensation d’être vivant.e et à sa place.

Es-tu prêt.e à vivre autre chose ?
Si oui, sais-tu mesurer à quel point tu t’es distancié.e du monde extérieur ?
Es-tu capable de distinguer tes affects de ceux des autres ?
Sais-tu entendre tes propres besoins ? Et les exprimer ?
Et que gagnerais-tu à plus t’impliquer ?

Pour ne plus te sentir en décalage, le seul moyen est de réapprendre à te relier à l’autre : sans le tenir trop à distance et sans lui laisser toute la place.

Cet apprentissage se fait à tâtons, sur la durée, en douceur et avec détermination : comprendre tes peurs, les affronter et apprendre à te positionner autrement dans ta relation à l’autre. Seul.e ou avec l’aide d’une autre personne.

Soit tu es spectateur/trice de ta vie confortable et ennuyeuse, soit tu choisis d’en être acteur/trice : vivant.e et à ta place. Dans le monde, avec les autres.

La dépression existentielle

Le sentiment de décalage peut parfois être tellement fort qu’il peut mener à la dépression, notamment quand nous sommes confronté.e.s à des grandes questions existentielles sur la mort, la liberté, l’isolement fondamental entre les individus et l’absence de sens.

Les Hauts Potentiels sont empiriquement plus exposés à ce type de dépression dite existentielle, car ils aiment réfléchir à des sujets de fonds, sont généralement idéalistes et ont des facilités à repérer les incohérences.

Je vais te donner des pistes pour sortir de ces épisodes douloureux de dépression existentielle.

Le soulagement pourra passer par :
 
👁️‍🗨️ Trouver une personne comprenant les problèmes traversés : échanger avec elle. C’est important.

👁️‍🗨️ Le contact physique, notamment pour briser le mur de l’isolement.

👁️‍🗨️ La lecture de parcours de personnes qui ont réussi à se réaliser.

👁️‍🗨️ Pratiquer une activité créatrice, artistique ou contribuant à une cause.

👁️‍🗨️ L’acceptation de l’incertitude.

👁️‍🗨️ La concentration sur ce qu’on PEUT faire.

Ces pistes ne sont pas faciles à mettre en pratique. Si tu n’y parviens pas seul.e et as besoin d’aide pour t’en sortir, envoie-moi un message.

Je terminerai cet article sur le sentiment de décalage avec des conseils pratiques pour te relier à tes semblables et te sentir moins décalé.e 📑

Mes conseils pour ne plus te sentir en décalage

Tu n’es pas le/la seul.e à te sentir en décalage. J’en rencontre tous les jours en coaching, navigant comme toi au travers de leurs existences, à la recherche de leurs authenticités, leurs sens et leurs amours.

Comment les rencontrer toi aussi ?

Hormis dans la Petite Communauté Singulière, un chouette groupe Facebook que j’ai créé, en utilisant le yoga, la musique, l’escalade, les romans policiers scandinaves, le chocolat noir, l’astronomie, le tango, les anémones de mer, voire une combinaison de ça.

Plus tu te connecteras à ce que tu aimes profondément, plus tu rayonneras, plus tu rencontreras tes semblables.

Donc pratique, parles-en autour de toi, utilise Google pour trouver un club près de chez toi, un forum…

Et si tes semblables tardent à apparaître dans ton champ de vision :
⚡ Va marcher dans la nature et te connecter à elle
⚡ Écris un journal (idéalement 3 pages au réveil, tous les jours)
⚡ Inscris-toi à un cours pour développer ton intuition
⚡ Médite
⚡ Fais-toi accompagner pour développer ta confiance en toi

Et sois patient. Ceux qui te ressemblent, sont dans la même situation que toi.

Alors, lance-toi !

Comment expliquer un parcours professionnel « instable » lors d’un entretien

Le changement fréquent d’emplois est de plus en plus courant, notamment chez les jeunes générations. Les travailleurs des générations Y et Z, mais pas qu’eux, changent plus fréquemment de travail à la recherche de meilleures opportunités, de conditions de travail plus flexibles ou pour aligner leur emploi sur leurs valeurs personnelles. Toutefois, bien que cette pratique soit de moins en moins stigmatisée, certains recruteurs continuent de percevoir ces parcours comme des signes de déloyauté ou d’instabilité professionnelle.

Pourquoi le changement fréquent de postes est-il souvent mal perçu ?

Historiquement, le marché du travail valorisait la stabilité, avec une culture qui privilégie la fidélité à un employeur et les carrières à long terme, en particulier dans des secteurs traditionnels comme la fonction publique ou les grandes entreprises. Cependant, le contexte a changé avec la crise économique et l’essor du digital, qui favorisent des modèles de travail plus souples. Malgré tout, certains recruteurs voient toujours le changement fréquent de postes comme un manque d’engagement.

Pourquoi change-t-on de travail plus souvent ?

Plusieurs raisons expliquent cette tendance :

  1. Salaire et coût de la vie : Les grandes villes ont un coût de vie élevé, de nombreuses personnes cherchent des postes mieux rémunérés pour s’adapter aux réalités économiques locales.
  2. Valeurs personnelles et éthique : Les générations plus jeunes surtout, recherchent des entreprises qui reflètent leurs valeurs, qu’il s’agisse de responsabilité environnementale, d’égalité sociale ou de transparence.
  3. Équilibre travail-vie personnelle : Le besoin de flexibilité, notamment en termes de télétravail ou d’horaires, est devenu crucial, notamment après la pandémie. Les entreprises qui refusent ces nouvelles demandes, peinent à retenir leurs talents.
  4. Diversité et inclusion : Les jeunes recherchent des environnements de travail où ils peuvent être eux-mêmes, sans avoir à cacher ou minimiser leur identité. Ils veulent des employeurs qui s’engagent réellement pour la diversité et l’inclusion.

Comment aborder ce sujet en entretien ?

Si vous êtes confronté à une question sur votre parcours professionnel, voici quelques conseils pour justifier les changements fréquents :

  • Mettre en avant la recherche d’un alignement de valeurs : Expliquer que vous avez changé de poste pour trouver un environnement qui correspond mieux à vos valeurs personnelles ou à vos attentes professionnelles.
  • Souligner les contraintes économiques : Vous pouvez aborder les raisons financières (coût de la vie, salaires) pour justifier votre départ d’un poste précédent, surtout si l’employeur n’offrait pas une rémunération en adéquation avec vos besoins.
  • Équilibre personnel : Si vous avez quitté un poste en raison d’un manque de flexibilité ou d’un équilibre travail-vie personnelle insuffisant, vous pouvez expliquer que vous cherchez une entreprise où vous pourrez évoluer sans compromettre votre bien-être.
  • Satisfaction et engagement à long terme : Insistez sur le fait que vous recherchez maintenant un emploi où vous pourrez vous épanouir à long terme, avec une entreprise qui partage vos valeurs et où vous pouvez envisager de rester plus longtemps.

Conclusion : Un changement de poste réfléchi

Bien que les changements fréquents de travail puisse encore être perçu comme un risque par certains recruteurs, il est important de montrer que vos décisions sont bien motivées par des raisons légitimes, comme la recherche d’une meilleure rémunération, d’une flexibilité accrue ou d’un alignement de valeurs. Le bon employeur comprendra que ces choix sont faits dans un souci de bien-être et de développement professionnel.

Aude Saliner
Coach Révélatrice de potentiels singuliers

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